Newsletter : Bonjour Carole, pourriez-vous nous dire comment vous avez décidé de démarrer votre cheminement vers le baptême chrétien ?

Carole : Il n’y a pas moment précis. Le contact humain, je l’ai depuis ma naissance, je me suis toujours sentie appelée à aider autour de moi et c’est par ce biais que j’ai cheminé.

NL : Ce qui explique votre choix de devenir aide à domicile depuis votre arrivée du Cameroun en France? 

C : Oui, et je garde le souvenir de ce monsieur âgé que j’ai accompagné en fin de vie et qui est décédé maintenant. C’est pendant la période où je m’occupais de lui que j’ai reçu l’appel, en songe, du Seigneur à le rejoindre dans son Église.

NL : Vous dites en songe ?

C : Oui. Ma sœur était restée au Cameroun et j’ai pu lui rendre visite avec une amie du Secours Populaire (où je suis bénévole). L’année suivante ma sœur est décédée.

Après ses obsèques, de retour en France, elle est venue me parler en songe et elle me disait : « Va à l’église ». J’ai fait trois fois ce rêve et cela me perturbait, m’interpellait.

En effet depuis longtemps je faisais des prières à l’église, mais je n’étais pas baptisée : je méditais, je confiais mes peines, mes tourments…

J’ai continué à faire mes « petites prières », et puis, j’ai eu un nouveau songe : c’était un prêtre en soutane qui portait une ceinture-chapelet avec une croix, lui ne disait absolument rien.

À travers ces songes, j’ai senti que toute ma vie prendrait un sens si je recevais le baptême puis les autres sacrements (la confirmation et la communion). C’était comme si j’allais me marier avec Jésus. On n’a qu’une seule vie, on naît une première fois quand on est bébé, recevoir le baptême c’était donner du sens à tout ce que j’avais vécu jusque-là, comme naître complètement.

NL : Et ce baptême, a-t-il changé quelque chose dans votre vie ? 

C : Oh oui ! J’étais impulsive, dans ma famille je n’écoutais pas trop, ne croyais que ce que je voyais ! Et maintenant mon mari me dit : « Qu’est ce qui t’arrive, tu es calme ! ».

C’est vrai, j’écoute, je prends le temps du recul. Au Secours Populaire je ne pouvais pas trop parler de mon parcours.

Mais maintenant mes « sœurs de cœur », – comme je les appelle avec qui je suis bénévole et qui étaient là le jour de mon baptême – ont une autre façon de voir le Seigneur. Depuis, une de ces amies m’a d’ailleurs offert une croix, et bizarrement c’était la même que portait le prêtre dans le songe ! Un signe ?

NL : Carole voudriez-vous dire autre chose à ceux qui liront cet article ?

C : Le baptême, ce n’est que le début du commencement, il faut que cela continue, je demande que l’on prie pour moi. J’espère que ce que j’ai dit pourra aider les personnes, les toucher, leur apporter le bonheur s’ils veulent suivre le chemin ! 

NL : Merci Carole pour ce témoignage.

Propos recueillis par JF Prévost