« Le sacrement de la réconciliation restaure l’alliance, nouée avec Dieu par les sacrements de l’initiation chrétienne (baptême eucharistie, confirmation), et rompue par une faute grave. Il permet une progression dans la vie chrétienne par la pratique d’un examen de conscience et d’une relecture de vie à la lumière de la Parole de Dieu. Il est source de forces nouvelles, d’une grâce renouvelée pour mettre en œuvre la vie baptismale. » ( Hélène Bricout)

Conversion, pénitence, pardon, réconciliation

Chacun de ces mot peut d’une certaine façon, être utilisé pour désigner la réalité en cause ; mais il faut cependant noter qu’aucun, à lui seul, ne peut l’exprimer de façon adéquate.

Conversion : marque d’abord le changement radical d’orientation de toute la vie.

Pénitence : exprime l’ensemble des actes de l’homme par lesquels ce changement d’orientation s’opère et fructifie tout au long de la vie.

Pardon : renvoie à l’initiative de Dieu qui fait miséricorde.

Réconciliation : désigne surtout le but, et le résultat de tout le processus : l’amitié renouée entre Dieu et l’homme.

Parler seulement de conversion ou de pénitence risque de centrer l’attention uniquement sur les efforts de l’homme.

A  l’inverse, parler seulement de pardon risque de conduire  à ne voir que le don de Dieu, en omettant ce qui relève de la démarche de l’homme.

Enfin parler de réconciliation seulement, c’est affirmer trop vite comme une chose acquise ce qui ne se réalise qu’au terme d’un processus. Pour être réconcilié, il ne suffit pas que Dieu veuille pardonner le pécheur ; il ne suffit pas que le pécheur regrette ce qu’il a fait ; il faut que pardon et repentir se rejoignent.

La dimension communautaire de la réconciliation.

« Le péché comme la pénitence, ne concerne pas seulement l’individu mais aussi toute l’Eglise, car c’est toute l’Eglise, « à la fois sainte et appelée à se purifier », qui encore et toujours besoin de conversion.  (Lumen gentium n°8).

Comment le péché personnel peut-il concerner l’Eglise ? La tradition tient que la sainteté d’un homme ou d’une femme profite à toute l’Eglise : de même le péché d’un seul nuit à toute l’Eglise. Tout être humain est solidaire du mal à l’œuvre dans le monde. C’est pourquoi la conversion d’un baptisé et sa réconciliation participe à la conversion et au progrès de l’Eglise.

Le sacrement s’entend d’abord en termes de libération et de salut et non de jugement et de condamnation. » ( Hélène Bricout)

 

Dans notre paroisse comment vivre le sacrement de réconciliation ?

Des célébrations communautaires  ou chacun est invité à prier avec les autres, à prier pour les autres, qui prient aussi pour lui, où la Parole de Dieu  est présente pour rappeler l’infinité de l’amour de Dieu, pour creuser en nous le désir de conversion. L’écoute de la Parole permet à l’Esprit Saint de réaliser son œuvre.

Ces célébrations proposées sur le temps de l’Avent et du Carême permettent à chacun de recevoir le sacrement du pardon de façon individuelle.

Des temps dédiés, chaque semaine par permanence dans nos différentes églises.

- le vendredi de 18h30 à 19h00 à Saint Nicolas (sauf juillet-août) ;
- le samedi de 9h30 à 10h30 à Saint Nicolas (sauf juillet-août).

En cas d’urgence  on peut demander à rencontre un prêtre  en faisant la demande au secrétariat.

 

 

Extrait du rituel « Célébrer la pénitence et la réconciliation » orientations doctrinales et pastorales n°5
Hélène Bricout est Professeur d’histoire et de théologie de la liturgie à l’Institut supérieur de liturgie (ISL – ICParis)