Petit coin de la liturgie : la messe, le temps de la communion

La messe, sacrifice de Jésus sur la croix est un mystère que l’on célèbre et que l’on doit vivre. Nous avons tenté d’éclairer les différents temps de la Parole et de la prière eucharistique. Nous voici parvenus au moment de la Communion.

Ce temps commence par la prière du Notre Père. Cette prière nous rappelle que si la communion est une démarche personnelle de foi, elle est un acte communautaire en Eglise. « Notre » Père est celui de tous les baptisés. Cette prière enseignée par Jésus nous rappelle que l’on ne prie pas tout seul mais avec tout le peuple des baptisés. Juste avant de communier cette prière nous dit que nous croyons en un Dieu aimant et provident, elle exprime notre espérance d’être unis à tous les enfants de Dieu sur la terre comme au Ciel, elle nous rappelle l’amour que nous sommes appelés à vivre avec l’aide de la grâce de Dieu.

Ensuite, le prêtre prie en disant :

Délivre-nous de tout mal, Seigneur,

et donne la paix à notre temps ; par

ta miséricorde, libère-nous du péché,le Seigneur: « Aimez-vous les uns les autres

rassure-nous devant les épreuves en

cette vie où nous espérons le bonheur

que tu promets et l’avènement de

Jésus Christ, notre Sauveur.

On s’arrêtera ici sur deux passages dont la traduction en français n’est pas évidente : « rassure nous » doit être compris comme « rends-nous forts » devant les épreuves et « en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets ». Il s’agit de la bienheureuse espérance : la résurrection des morts donnée dans le Christ.

L’assemblée enchaine en disant : « Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles ! » Cette glorification est fréquente dans l’écriture sainte (Ap 1, 6).

Le signe de paix

Nous prions pour l’unité dans l’Eglise (« conduits-la vers l’unité parfaite ») et pour qu’elle grandisse dans la paix. Nous ne pouvons communier à l’unique pain qui fait de nous un seul corps si nous ne sommes pas dans la paix de l’amour fraternel (1Co 10,16-17), nous rappelle le Pape François. Le Seigneur nous donne sa paix et sa grâce de pardonner à ceux qui nous ont blessés et offensés pour continuer à vivre cette fraternité.

« Dans la charité du Christ, donnez-vous la paix ». Le geste de paix est un geste antique. Le Christ nous donne sa paix et nous la partageons. Elle nous transforme, nous rend capable d’accueillir les uns les autres comme nous sommes. En nous laissant traverser par la paix du Christ, nous sommes conduits à vivre cette paix et à nous réconcilier. Nous la partageons avec ceux que nous connaissons ou avec ceux que nous ne connaissons pas pour manifester notre désir de vivre à l’image du Christ en réconciliés.

En se tournant les uns vers les autres, c’est avec tous, présents ou absents, que nous échangeons le meilleurs de cet amour que nous a enseigné le Seigneur: « Aimez-vous les uns les autres» ( paroles prononcées au rite byzantin pour inviter les fidèles au baiser de paix);

Chacun peut poser un geste qui correspond à sa sensibilité, sa culture.