Petit coin de la liturgie : la messe, la liturgie eucharistique

Le temps de l’offertoire.
C’est un temps qui marque une sorte de pause entre la liturgie de la Parole et la prière eucharistique. Notre regard se trourne vers l’autel qui était souvent un tombeau de Martyr dans les 1ersiècles. On prépare l´autel, ou table du Seigneur, qui est le centre de toute la liturgie eucharistique
C’est le moment de la quête. Ce n’est pas une sorte d’impôt mais la participation matérielle des fidèles à la vie matérielle de la communauté, de l’Eglise. Cette offrande permet de chauffer l’église par exemple mais doit permettre à l’Eglise d’accomplir sa mission de charité en secourant les frères dans le besoin. D’autres dons peuvent être alors recueillis.
Puis le pain et le vin sont apportés par les fidèles. Le prêtre ou le diacre reçoit ces offrandes et les dépose sur l´autel. Même si les fidèles n´apportent plus, comme autrefois, du pain et du vin de chez eux, ce rite de l´apport des dons garde sa valeur et sa signification spirituelle. Dans ce pain et ce vin déposés sur l’autel, la vie des fidèles avec leurs souffrances, leurs prières, leur travail est unie à celle du Christ. Elle est transformée par l’Esprit-Saint et « devient avec le Christ une seule offrande à Dieu le père. » Pape François La messe une rencontre d’amour Ed. Emmanuel
Présentation du pain et du vin
Lorsque le prêtre a disposé le pain et le vin sur l’autel, il présente d’abord le pain à Dieu, « qui deviendra le pain de la vie ». Puis il présente le vin qui « deviendra le vin du Royaume éternel ». Auparavant, il mêle une goute d’eau au vin en disant : « Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l’Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité. » C’est le signe indissoluble du Christ lors de sa passion (le vin) et de son Eglise (l’eau, notre humanité).
« Prions ensemble au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Eglise.
Pour la gloire et le salut du monde »
L’offrande est celle de toute l’Eglise pas seulement celle de la communauté ou de la paroisse. Célébrer l’Eucharistie n’est pas la célébration de ce que chacun ou chaque groupe a vécu comme si c’était « sa » messe mais elle nous pousse à entrer dans l’action de toute l’Eglise. Toute l’Eglise est là. Toute l’Eglise va présenter le même sacrifice. Et pour la même raison c’est à dire pour « la gloire de Dieu et le salut du monde ». A la suite de saint Irénée, « La Gloire de Dieu, c’est l’homme vivant, et la vie de l’homme c’est de voir Dieu. Amen ». Et l’homme vivant, c’est l’homme sauvé. Gloire de Dieu et salut du monde sont intimement liés. Nous sommes conviés à prendre part à la gloire de Dieu et au Salut du monde en venant célébrer la messe en Eglise.
Maryse Lebée et Florence Gauvard