Micr’homélie par le Père Courtois

14 Mai 2020

Jeudi 14 mai                 

Evangile selon Saint Jean (Jn 15,9-17 )  

L’amour et la joie

Pour la fête de l’apôtre St Matthias, la liturgie nous propose un passage élargi (Jean 15,9-17) de l’Evangile que nous aurions eu de toute façon eu (Jean 15,9-11), les versets suivants (Jean 15,12-17) étant encore lus demain. Le commentaire d’aujourd’hui portera sur les versets 9 à 11.

Le mot « amour » est sans doute celui qui suscite le plus de dynamisme dans notre vie. Quand on aime quelque chose, on est prêt à se bouger pour obtenir ce qu’on aime. A plus forte raison quand on aime vraiment quelqu’un, on est prêt à agir selon ce qui lui fera plaisir. Bref, l’« amour » est une grande réalité, et il nous rend grands, car il nous fait nous dépasser. L’amour nous fait grandir. La révélation, l’enseignement de Jésus aujourd’hui, c’est qu’il nous faut vivre cette grande réalité de l’amour dans les petites choses de la vie, et les vivre non pas dans le scrupule, mais dans la fidélité : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans mon amour ». L’amour est une grande chose, mais c’est dans la fidélité aux commandements que chacun peut authentifier le fait qu’il n’est pas dans l’illusion, mais qu’il aime comme Jésus aime.

C’est aussi dans cette fidélité aux commandements que l’on se dispose à recevoir ce que Jésus veut nous donner : la joie, et même « une joie parfaite ». Cela ne veut pas dire que Jésus disqualifie les plaisirs. Mais ceux-ci ne peuvent pas être parfaits puisqu’ils sont éphémères. Tandis que la joie que Jésus donne est parfaite, car personne ne peut nous l’enlever. Alors, quand nous aimons, visons-nous le plaisir ou la joie ?

 

Père Eric Courtois