Et si on nous demandait son origine, il y a fort à parier qu’on répondrait, sans réfléchir, que c’est une représentation de la venue de Dieu dans le monde tellement évidente, tellement juste, qu’elle remonte forcément aux origines de la foi chrétienne…Eh bien non ! Michel Wackenheim, archiprêtre de la cathédrale de Strasbourg (et dont nous chantons les chants liturgiques avec bonheur), nous guide dans un petit livre très accessible sur la connaissance de la crèche. On y redécouvre que la scène de la crèche, avec la mangeoire, n’est racontée que par Luc, que l’âne et le bœuf ne sont ajoutés à la tradition que tardivement, au début du VIIe siècle, alors que les chrétiens s’intéressent (enfin !) à ce dénuement si paradoxal qui entoure la naissance de Jésus. Il nous dit comment  saint François d’Assise, dont la spiritualité était si attentive aux petits, aux plus fragiles, a vraiment fait vraiment entrer l’adoration de la Nativité dans la dévotion populaire. Un abécédaire permet de picorer ici et là dans la longue histoire qui a fait de la crèche et de toutes ses représentations un élément central de la culture(quelle place merveilleuse dans l’art religieux !). Mais surtout, en théologien, Michel Wackenheim nous permet de méditer sur le sens de la crèche : 

« Nous comprenons devant la crèche que ce ne sont pas les biens qui entretiennent la vie, mais l’amour, ce n’est pas non plus l’abondance, mais la simplicité ».

 

Michel Wackenheim, La Crèche de Noël. Histoire d’une représentation, Bayard, 2019, 164 pages, 17,90 €

 

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