Le mot de la semaine par le Père Eric Courtois

16 Déc 2019

Comme la venue du soleil est précédée de l’aurore qui éclaire déjà la terre, la joie de la naissance du Sauveur est précédée par une sorte d’aurore de joie le 3ème dimanche de l’Avent. Ce dimanche est appelé « de la joie » ou de « Gaudete » en raison du début de la 1ère lecture : « Réjouissez-vous » ! Mais pourquoi être appelés à la joie avant même la venue du Sauveur, alors que la lettre de Jacques exhorte à la patience (2ème lecture) et que Jean Baptiste dans sa prison semble pris d’un doute sur l’identité réelle de Jésus (Evangile) ? Pourquoi se réjouir déjà, alors qu’il faut encore attendre ?

L’attente ouvre la possibilité de se repentir et elle accroît le désir. Dans les deux cas, c’est l’amour qui est en jeu. D’une part, l’amour pousse à se préparer et d’autre part, l’amour rend insupportable l’absence et nous rend donc de plus en plus attentif à la venue de « celui qui doit venir », et désireux de capter le moindre indice de rapprochement de celui ou celle qu’on aime.

Ce dimanche nous interroge donc sur la qualité de nos joies et de nos attentes. Vivons-nous l’attente du 25 décembre de manière fébrile ou joyeusement paisible ? Vivons-nous l’attente de la venue en gloire du Christ comme une chance pour nous convertir encore, et grandir dans le désir ? Puissions-nous comme Marie, et comme Jean Baptiste attendre avec une active confiance la réalisation des promesses du Seigneur qui désire nous accueillir et, en attendant, nous demande de l’accueillir. Là est la source de toute vraie joie !

Père Eric Courtois