Samedi dernier à la messe de la prison, nous avons échangé autour de l’évangile de la femme adultère. L’une des personnes détenues se demandait ce que Jésus pouvait bien écrire sur le sol. Ce à quoi, un autre a répondu : il a peut-être écrit « Où est l’homme ? ».

Bien sûr, nous pouvons nous demander où est l’homme qui a commis l’adultère. Mais nous pouvons aussi nous demander « où est l’homme ? » quand il accuse son prochain de ne pas agir conformément à ce qu’il « faudrait » faire. Où est l’homme (ou la femme) qui est en moi quand je ne veux pas regarder celui ou celle qui me gêne, qui m’indispose ? Je pense aux prisonniers, aux étrangers, aux mendiants, aux personnes en situation de détresse, etc.

Or hier comme aujourd’hui, Dieu m’invite à convertir mon regard, et donc mon cœur.

Tout au long de ce carême, le Seigneur nous invite par petites touches, avec délicatesse et avec force parfois, à regarder comme lui regarde (cf. Zachée, la veuve aux deux piécettes, le bon larron) ; à accueillir comme lui accueille (cf. le père prodigue, Bartimée), à nous laisser déplacer comme lui (cf. la Syro-phénicienne) pour enfin, être à l’écoute de celui qui devient notre prochain (cf. le bon Samaritain).

Ce que je veux vous dire, c’est qu’il dépend de nous de devenir le prochain de l’autre, et que si nous constatons en nous ce désir, c’est que cela n’est pas au-dessus de nos forces.

Le week-end dernier, les fraternités de couples de notre paroisse se sont retrouvées pour un temps de rencontre. Mon émerveillement en les regardant va sûrement vous paraître naïf, mais pour moi, la simple décision de prendre du temps pour s’assoir, pour relire les moments passés et se dire ses attentes, illustre formidablement la phrase choisie pour le week-end : Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? 

Entendre un conjoint dire « oui, je veux bien changer mon regard sur notre couple, sur toi et sur moi aussi. J’ai le désir d’être plus disponible pour toi, pour nous, pour les autres. », me fait fortement penser que l’Esprit Saint est à l’œuvre dans ces vies.

Et vous qui vivez seuls, qui êtes malades ou étranger, ne croyez pas que la bonne nouvelle de l’Espérance ne vous concerne pas et qu’elle est réservée aux autres. Chacun de nous sommes concernés. Accueillir le Seigneur dans notre cœur est toujours un choix personnel, une affaire entre Lui et nous. Vous saurez quand ce sera le moment.

Voilà, nous nous acheminons vers le terme de ce carême 2025. Déjà s’approche la Semaine Sainte avec ses offices : Jeudi avec la Cène et le lavement des pieds, Vendredi avec la lecture de la Passion et la vénération de la Croix, Samedi avec son grand silence. Et enfin, la vigile de Pâques dans la nuit et la messe du matin. Comme les Hébreux quittant la terre d’esclavage, l’Égypte, nous marcherons à la suite du Christ, depuis la Création jusqu’à la résurrection, en passant par la mer Rouge et par l’eau des baptêmes que nous célébrerons avec les 17 catéchumènes.

Alors s’ouvrira le Temps pascal, qui pendant sept semaines, au rythme des Actes des apôtres, continuera de nous façonner pour devenir un peu plus chaque jour, des disciples de Jésus ; un peu plus chaque jour, des frères et sœurs de nos prochains en humanité.

Croyez bien fort que le Seigneur nous donne sa force pour cela se réalise.

Disons simplement et sans poser de condition au Seigneur : « Oui, Seigneur, je veux accueillir ton amour. »

Essayez, et vous me direz 😉

Lui seul peut nous aider à changer et à choisir Jésus comme maître et comme ami.

Michel Berdah 2- paroisse HouillesCarrières - copie

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