Dans l’Évangile, Jésus appelle et envoie. « Jésus appela ses douze disciples … », chacun par leur prénom. « Ces douze, Jésus les envoya en mission … » (Mc 9). Il en est ainsi de toute vie. Par le battement de notre coeur, le sang est appelé du bout extrême de nos veines. Après son passage par le coeur et les poumons, il est envoyé, chargé d’oxygène, jusqu’aux mêmes extrémités de nos veines.

Chacun de nous a été appelé à la vie. Personne ne se l’est donnée à soi-même. Et la vie concrète a d’autant plus de sens qu’elle est vécue comme une mission. Par amour, le Seigneur nous a appelé à la vie. Avec des formes variées, nous sommes tous envoyés dans le monde pour y faire grandir l’amour de la vie.

Pour un prêtre, le mot « appel » résonne particulièrement, car le prêtre cherche à faire de toute son existence une réponse à un appel. Cet appel, reconnu en définitive comme celui de Jésus, est authentifié par l’Église, concrètement par l’évêque, au moment des « appels au sacerdoce ». C’est ainsi que notre évêque a appelé Vincent et Benjamin qu’il ordonnera prêtres dimanche prochain ; il les enverra ensuite comme ouvriers pour sa moisson. Nous nous réjouissons et nous prions pour eux et toutes les vocations.

Quant à notre cher père Germain, il a répondu à ces appels, mais aussi à un appel supplémentaire à quitter famille et pays pour venir en France depuis 5 ans, et sur Houilles-Carrières depuis 3 ans. Nous avons bénéficié de sa prière et de sa présence évangélique, paisible, parfois malicieuse, et toujours à l’écoute. Il avait entendu l’appel de son évêque et avait été envoyé. Maintenant, il nous quitte pour répondre à un autre appel. Merci, cher père Germain, de ta belle et généreuse réponse qui nous a permis de te connaître et de bénéficier depuis 3 ans de ta présence. A tous, je vous dis à dimanche prochain pour dire au-revoir au père Germain. A quelques semaines de ton départ, ta sérénité nous enseigne encore l’importance d’une vraie disponibilité intérieure au Seigneur Jésus qui continue aujourd’hui de nous appeler et de nous envoyer. Bonne route !

P. Eric Courtois