Chaque année, le Carême nous invite à nous préparer pendant 40 jours à célébrer la fête de Pâques. C’est aussi un temps particulier de préparation pour ceux qui vont recevoir le baptême pendant la vigile pascale. Pour chaque chrétien, c’est l’occasion de se rappeler son baptême et de remonter vers la source de notre vie spirituelle.
Petit calcul : le Carême dure 40 jours. Il y a 6 semaines jusqu’au samedi Saint. On ne compte pas les dimanches comme des jours de jeûne et de pénitence dans le Carême. Donc 6 jours x 6 semaines= 36 jours. Il manquait 4 jours pour faire 40 donc le carême débute le mercredi. C’est le mercredi des Cendres.
Le mercredi des Cendres est le premier jour du Carême
Comment fait-on les cendres ?
Avec la cendre produite par la combustion des rameaux de l’année passée, le prêtre forme une croix sur notre front et nous dit cette parole de Jésus : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Mc 1, 15).
Tout le monde peut-il recevoir les Cendres ?
Oui ! tout le monde peut venir recevoir les Cendres le mercredi des Cendres. Il suffit d’avoir envie de revivre avec Jésus, d’avoir envie de marcher vers Pâques en reconnaissant notre péché, nos faiblesses et en ayant envie d’être ressuscité par Jésus, en tout cas d’être pardonné, réconcilié, purifié et de retrouver ce souffle divin, l’Esprit Saint.
Pourquoi des cendres ?
Avec la croix de cendre dessinée sur le front, on reconnaît la pauvreté de notre condition humaine. Sans Dieu, on meurt, on est comme de la cendre. C’est un signe de deuil et de pénitence. Signe de notre pauvreté, les cendres sont en même temps fertiles pour la terre et la vie peut renaître sous les cendres.
Dans l’Ancien Testament, on se couvre la tête de cendre, on s’assoit dans la cendre pour signifier qu’on reconnait son péché. Dans le livre de Jonas, le roi de Ninive après la prédication de Jonas « se couvrit d’une toile à sac, et s’assit sur la cendre » (Jon 3, 6). Il devient pénitent.
À cause du péché, on s’éloigne de Dieu. Or Dieu n’est que vie et si on s’éloigne de Dieu on s’éloigne de la vie. On est comme la cendre, on redevient poussière. « Souviens-toi que tu es poussière… ». Dans la Genèse, l’homme est créé à partir de la poussière du sol. Et c’est le souffle de Dieu qui lui a donné vie. Il lui a insufflé son souffle de vie. Et l’homme qui était fait de terre est devenu une personne humaine et vivante.
Une démarche communautaire et personnelle
Lors de la messe des Cendres, chacun reçoit les cendres sur son front. C’est une démarche communautaire mais cela ne nous empêche pas de faire notre démarche personnelle de conversion. Le fait de le faire tous ensemble soutient notre démarche. A l’opposé, l’Évangile de Marc de ce jour-là nous invite à prier, jeûner et faire l’aumône loin du regard des autres.
Entre un rite extérieur et une attitude intérieure, prenons le temps de chercher et trouver la place où Dieu nous attend. Prenons également le temps d’accompagner les catéchumènes qui se préparent au baptême.
Nous célébrerons avec eux les trois rites des scrutins des 3e, 4e et 5e dimanche de Carême.